Structure supérieure : Dimensions 10x6x2mts. Technique mixte et éclairage LED / Structure du sol : Résine, fibre de verre et bronze, polychromé avec de la peinture à l'huile / Structures murales : 20 gargouilles en aluminium.
Dossier photographique
© Norton Maza et © Juan Carlos Gutierrez
Dans l'Egypte ancienne, on croyait au mythe de Shu, un dieu qui tenait la coupole céleste. Si la civilisation se révoltait, ce dieu pouvait laisser tomber la coupole et laisser entrer tous les dieux maléfiques qui cherchaient la destruction de ce monde dans une crainte permanente. Dans Le Rapte, Maza parvient à mettre à jour ce récit, en recréant dans cette localisation une coupole ancrée au mur et en reflétant la fragilité de cette situation en suspendant un vaisseau qui, à n’importe quelle minute, peut succomber et tomber sur les gens qu’il tente d’abduire.
L’installation fait usage de certains emblèmes qui, dans une certaine mesure, illustrent le chaos de toutes ses versants. La consommation, la guerre et la religion sont présentes dans cette scène gelée dans le temps dont les couches interprétatives atteignent le toit.
Dans l'escatologie biblique, l'enlèvement est la foi que les chrétiens ont que Jésus-Christ descendra, pour enlever ceux qui ont été de bons croyants et les emmener avec lui dans le royaume des cieux. Dans ce cas, le ciel est en guerre et celui qui est enlevé est bon croyant, mais dans les vêtements de marque, dans les lentilles et dans les tatouages de papillons.
Dans cette pièce, tout est instable : le ciel, la gravité et le rôle du public. La figure de celui qui critique les pouvoirs politiques, économiques et sociaux, représentée par la couverture, est mise en cause. Des cordes, liées à des gargouilles, ancrent la voûte dans la salle du musée. Le visiteur peut, s’il le souhaite, les déclencher et libérer l’objet volant non identifié. La question à se poser est de savoir s’il croit que l’encapuchotée mérite d’être kidnappée ou absolue. S’il s’identifie avec le rôle du justicier ou avec cette figure allégorique qui lutte contre le capitalisme omnipotent habillée en Gucci.
Texte: Juan José Santos
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Œuvre financée par
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